« Nein heißt nein » (Non c’est non) pourrait enfin entrer dans la définition du viol en Allemagne. Jusque là, l’article 177 du code pénal le limitait aux relations sexuelles obtenues « par la violence, par une menace portant sur la vie ou sur l’intégrité corporelle » ou lorsque la victime est « privée de toute défense ». Les victimes devaient prouver qu’elles s’étaient physiquement défendues pour qu’un viol soit considéré. Un non-consentement verbal n’était pas suffisant, tout comme l’incapacité à se défendre, l’ivresse ou l’inconscience. Cette définition, plus restrictive que celles de nombreux pays européens, a donc été modifiée par le Bundestag pour intégrer la notion de consentement, dorénavant centrale. Si le Bundesrat adopte le texte indiquant que tout acte sexuel commis « contre la volonté identifiable d’une autre personne » est une infraction pénale, l’Allemagne sera conforme avec la Convention d’Istanbul du Conseil de l’Europe, et permettra de mieux pénaliser les violations sexuelles.
+info: lien externe
