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Médiation numérique sociale, médiation numérique culturelle : l’animateur multimédia est par essence tout terrain. La définition et la reconnaissance de son statut, de ses missions, sont depuis toujours un objet de réflexion et de débat. Dans ce contexte, Eric Blanchard a mis en ligne un référentiel métier (13): « Le métier d’animateur multimédia, principalement dans les EPN qui constituent le cercle premier d’emploi, est apparu au milieu des années 90 avec l’émergence d’Internet. Il a connu une croissance rapide, d’abord en France avec le développement des emplois jeunes et la mission interministérielle relative aux EPN au tournant de l’an 2000. En Belgique, la création des EPN de Wallonie et le dispositif PMTIC dans les années 2004 et 2005 ont suscité un essor rapide. Faute de référentiel explicite du fait de sa jeunesse, il a cherché ses marques du côté de l’animation sociale et culturelle. L’animation multimédia a d’ailleurs constitué souvent dans un premier temps une branche de l’animation socioculturelle, le multimédia se définissant comme un outil nouveau de dialogue entre l’animateur et son public. En Belgique comme en France, les animateurs se sont souvent vu reconnaître une mission sociale, au-delà de la médiation numérique : éviter que les technologies de l’information ne renforcent les mécanismes d’exclusion et, au contraire, tenter d’exploiter le numérique pour contribuer à l’inclusion sociale des publics les plus fragiles socialement ou économiquement. Depuis les années 2006-2007, l’initiation aux technologies numériques se voit de plus en plus renforcée par une mission d’éducation critique aux médias et d’appropriation des technologies par un usage personnalisé et critique de ces technologies. Or les animateurs multimédia souffrent d’une reconnaissance statutaire. Ici bibliothécaire, là vacataire ou employé communal qu’il est leur contexte professionnel et salarial n’est pas sans difficulté. Il existe une volonté de reconnaître, de façon barémique, cette fonction. Cette intention figure dans les propositions pour le plan stratégique belge e-inclusion 2011-2015 remis au gouvernement par la KUL et la FTU qui préconise d’ « Assurer la reconnaissance professionnelle du métier d’animateur d’EPN, en valorisant notamment son rôle social grandissant et en professionnalisant son statut. » Mais celle ci pourrait être couplée à la volonté de la région wallonne de favoriser les structures dynamiques et innovantes. C’est dans ce contexte que Be Learning prend tout son sens.